Le projet d’Atlas de la Biodiversité Communautaire (ABC) du Bocage Bourbonnais s’est déroulé sur trois ans, entre 2018 et 2020, sur l’ensemble des 25 communes de l’intercommunalité du même nom.
Porté par la Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais, en partenariat avec le CEN Allier, le projet a eu pour objectifs :
- Une amélioration des connaissances sur le territoire
- Une mobilisation des citoyens, élus et acteurs à la préservation du patrimoine naturel
- Une identification et une intégration des enjeux de biodiversité dans les futurs projets d’aménagements
SYNTHÈSE DU PROJET
Plus de 200 000 données naturalistes, pour 1702 espèces de faune et flore, ont pu être récupérées durant les trois années, au travers d’observateurs bénévoles et de conventions d’échange de données avec d’autres structures environnementales (LPO, Chauve-Souris Auvergne, OPIE, …).
La récupération des données bénévoles a été rendue possible notamment par la création d’un outil de saisie en ligne, aujourd’hui toujours à disposition du grand public : projets.cen-allier.org
La sensibilisation de tous a également été au cœur du projet avec de nombreuses sorties nature, conférences, stands et autres actions, et des interventions auprès des publiques scolaires.
GRANDS ENJEUX BIODIVERSITÉ
De ces trois années ressortent 6 grands enjeux de préservation de l’environnement :
- Les forêts anciennes et la trame de vieux bois : La présence d’un réseau dense de grands ensembles forestiers, pour une grande partie de propriété domaniale, est un trait marquant du territoire et permet un lien paysager et fonctionnel avec les régions environnantes.
- Le maillage bocager : Comme l’indique la toponymie des lieux, l’identité du territoire se forge par ailleurs sur la présence d’une trame bocagère bien maillée sur le territoire, avec peut-être moins d’enjeux naturalistes patrimoniaux mais un rôle majeur du point de vue de la biodiversité ordinaire et des écosystèmes agropastoraux.
- Les trois bassins versants : Si le Bocage Bourbonnais est bien un territoire de plaine où l’altitude n’excède guère les 500 mètres des Côtes Matras à Noyant-d’Allier et tourne régulièrement aux environs des 300 mètres, il s’agit bien d’une véritable ligne de partage des eaux en têtes de bassins.
- Les milieux alluviaux du val d’Allier : La commune un peu à part de Châtel-de-Neuvre à l’extrême sud-est du territoire offre un accès de prestige au Val d’Allier et à sa Réserve Naturelle Nationale, théâtres d’une vie biologique aussi foisonnante que spécifique.
- Patrimoine bâti et historique : Ces nombreux bâtis anciens et surdimensionnés sont autant d’aubaines potentielles pour l’installation de colonies d’hivernage ou de reproduction de chauves-souris, au coeur de territoires de chasse bocagers et forestiers optimaux et d’une «trame noire» éloignée des centres urbains et de leurs éclairages nocturnes.
- Les milieux thermophiles isolés : Véritables ilots de biodiversité de part leur isolement, les milieux thermophiles renferment des espèces caractéristiques incapables de se développer au sein d’habitats naturels présentant des conditions écologiques même marginalement différentes.
Mise à jour : 01/2023