Zoom sur la jonquille, une belle sauvage domestiquée

Beaucoup l’ignorent mais une grande partie des fleurs que l’on plante dans nos jardins proviennent d’espèces sauvages que l’on trouve naturellement en France et notamment dans le bourbonnais. C’est le cas du muscari, de l’hellébore ou encore de la jonquille !

 

Bien connue de tous pour son port gracile, sa couleur jaune intense et son cœur en forme de trompette, la jonquille est avec la tulipe le symbole du printemps. Mais cette fleur, également appelée narcisse jaune, dont on plante les bulbes dans les parterres se développe spontanément dans l’Allier, du côté de la Montagne Bourbonnaise et quelques boisements isolés de l’ouest. Si elle possède toutes les caractéristiques de ses cousines horticoles, on la reconnaît cependant à sa corolle (formée de 6 pétales) d’un jaune plus pâle que sa paracorolle (cœur en forme de trompette). Sa culture et quelques sélections ont permis d’obtenir de nombreuses variétés de jonquilles différentes, toutes provenant pourtant de cette espèce sauvage.

S’il pourrait sembler économique et écologique de réintroduire de la jonquille sauvage dans son jardin, il n’en est rien ! Elle est peu adaptée aux sols travaillés et préfère la fraîcheur des sous-bois où vous pouvez prendre grand plaisir à l’observer s’épanouir avec les premières belles journées du printemps.

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Photo :  Jonquille sauvage en Montagne Bourbonnaise © CEN Allier – R. DESCHAMPS