La fin du printemps marque la période de vadrouillages de la tortue cistude d’Europe. Les femelles quittent les milieux aquatiques et partent à la recherche d’un lieu de ponte terrestre, souvent à proximité mais qui les oblige parfois à traverser routes et chemins. C’est durant cette période que les promeneurs et automobilistes pensent bien faire en récupérant les tortues, les croyant en détresse.
Il est important de rappeler que la cistude d’Europe est une espèce de tortue sauvage protégée, naturellement présente dans l’Allier. Il est interdit de la manipuler ou de la transporter. Cette rencontre en milieu terrestre n’est pas une anomalie. Si vous rencontrez une tortue en réelle difficulté (traversée d’une route fréquentée), il est plus bénéfique, dans la mesure du possible et naturellement selon les risques, de permettre à l’individu de poursuivre sa route, en se tenant à quelques mètres. En effet, dans nombre de cas, la femelle stressée par la capture même rapide relarguera l’eau stockée dans son corps et lui permettant de creuser son nid (ameublissement de la terre). En la déposant de l’autre côté de la route, il n’est pas rare de voir la cistude rebrousser chemin, au risque de retraverser la route. Il s’agit pour elle d’une nécessité de retrouver un milieu aquatique, afin de stocker à nouveau de l’eau.
N’hésitez pas à contactez immédiatement le CEN Allier qui pourra vous donner la marche à suivre. Si par méconnaissance une cistude est récupérée, il est indispensable (et obligatoire) de la relâcher, au plus près du lieu de rencontre et dès lors qu’une population est présente. Ne relâcher pas la tortue dans un milieu que vous connaissez, loin de son territoire et occupé par d’autres tortues. En faisant cela, vous pouvez faciliter la transmission de pathogènes (maladies).
Vous pouvez également faire remonter toute donnée d’observation de cistude au Conservatoire (tortue en bord de point d’eau, mortalité routière ou autre) qui pilote le Plan régional d’actions pour cette espèce.