Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion 2020-2024 de la Réserve naturelle régionale du Val de Loire Bourbonnais, à Saint-Martin-des-Lais, quelques actions ont été menées récemment.
Pour commencer, le CEN Allier a fait appel à Vincent HUGONNOT, spécialiste des bryophytes (mousses) afin de mener un inventaire des communautés présentes sur le site.
Cette étude a 2 objectifs :
– améliorer la connaissance naturaliste du site avec un premier inventaire (aucune donnée sur les mousses connues sur la Loire)
– apporter des indications sur la dynamique fluviale de la Loire sur ce secteur avec une recherche d’espèces indicatrices des milieux alluviaux
Les espèces de mousses sont nombreuses et très difficiles à identifier pour certaines, nécessitant de passer sous le microscope parfois !
Deuxième suivi mené actuellement sur la Réserve naturelle régionale du Val de Loire Bourbonnais : un inventaire des syrphes.
Ce sont de petits insectes de la même famille que les mouches, aux couleurs rappelant souvent une petite guêpe, bien qu’elles soient totalement inoffensives.
Leur étude permet de tirer des informations intéressantes sur l’état de conservation des habitats naturels. Ici, ce sont les forêts alluviales qui sont visées.
Malheureusement, l’étude des syrphes est l’un des rares suivis qui nécessitent un prélèvement des individus, car comme les mousses (suivi présenté lundi) leur identification peut être compliquée et demande une observation sous loupe binoculaire.
C’est pourquoi le suivi est cadré à travers un protocole stricte afin de ne prélever que le nécessaire.
Trois pièges, appelés tentes malaises, ont été installés sur le site et sont récoltés toutes les deux semaines de la mi-avril jusqu’à la fin de l’été. Les échantillons sont envoyés pour identification et pouvoir analyser les résultats.
Enfin, la dernière concerne les espèces exotiques envahissantes (espèces venues d’autres pays et posant des soucis dans nos écosystèmes). Leur gestion est compliquée et souvent vouée à l’échec. Leur propension à rapidement se multiplier et coloniser de nouveaux espaces rend leur lutte difficile. En revanche, il est encore possible d’agir sur les petits foyers isolés. C’est ce qui a été fait sur la Réserve naturelle concernant le Datura. Cette plante venue d’Amérique se reconnaît à ses grandes fleurs blanches en trompette et ses fruits hérissés. Elle a été arrachée sur les plages de sable autour de la grande gravière, avant sa montée en graines, afin d’éviter sa propagation. Cela évitera qu’elle envahisse les plages et abords des prairies. Très toxique, elle pourrait également présenter un danger pour les troupeaux de vaches qui pâturent le site.
Pour en savoir plus sur ces espèces exotiques envahissantes, le CEN Allier vous propose une sortie thématique lors des prochaines Journées Européennes du Patrimoine en septembre. Plus d’informations à venir prochainement !